Une R&D d’excellence mondiale, peu valorisée sur le territoire national et européen.

La recherche est primordiale dans la chaîne de valeur car la robotique connaît une profonde mutation ces dernières années avec des structures robotisées de plus en plus complexes (robots redondants ; systèmes cyberphysiques), utilisant de nouveaux matériaux (souples), basées sur une perception multimodale (vision, ToF, multi-spectrale, radar, tactile, force,..), effectuant des tâches multiples en interaction avec l’humain (Interfaces Hommes-Machines).

La France est (était) dans le Top 5 mondial en matière de publications scientifiques sur la robotique. Nos chercheurs et laboratoires de recherche jouissent d’une réputation d’excellence à l’international. Les budgets colossaux alloués à la recherche robotique et aux briques technologiques clés associées des pays asiatiques (Chine) et des Etats Unis, menacent cette position. La recherche robotique française est organisée en GdR (Groupement de Recherche, CNRS). Elle est peu présente au sein des programmes européens (Horizon 2020, Partenariat Public Privé –EuRobotics aisbl ; Effra, …). La France participe à 5,6% comparé aux 12,4% de l’Italie, 17% de l’Angleterre (quid du Brexit?) et 27% de l’Allemagne.

Par ailleurs, la France fait partie des pays de l’OCDE où les budgets publics consacrés à la recherche et au développement ont diminué depuis 2008, en baisse de 22% entre 2008 et 2016.

Evolution des budgets R&D des gouvernements 2008-2016 – OCDE

Pour autant, de grand progrès ont été réalisés ces dernières années avec des outils comme le CIR dont les bénéficiaires sont majoritairement les PME et le Crédit d’impôts Innovation qui se développe rapidement. La multiplication des « plateformes d’innovation » favorise également les liens entre la recherche et l’industrie. En robotique, signalons notamment le réseau Robotex et les nouvelles propositions du GDR Robotique pour le Club de leurs partenaires privés. La création des SATT, IRT, les actions des Instituts Carnot s’ajoutent aux coopérations multiples qui se tissent au niveau des territoires entre laboratoires et les entreprises avec des thèses CIFRE ou des projets ANR, comme les labcoms.

Pourtant, malgré la création de nouveaux dispositifs de valorisation de la recherche (IRT, SATT), les 38 instituts Carnot et autres groupements (FFCR, GDR Robotique, Réseau 3R, etc.), malgré l’éclosion de « plateformes d’innovation »,  de l’expérimentation scientifique aux techniques d’intégration (Saclay, Robotex, Proxinnov, Euratechnologies, …), les transferts Recherche -Industries sont insuffisants, notamment vis-à-vis des PME-PMI, au cœur de la dynamique robotique française.

Mesurer, Articuler, Simplifier

Des actions qu’il faut continuer de promouvoir et renforcer, tout en simplifiant leurs accès, en les articulant entre elles  et en mesurant leur efficacité pour les adapter si besoin ou les supprimer.

Par exemple, pour qu’elle soit efficace, il faut accompagner la mesure sur l’activité des chercheurs dans le secteur privé à hauteur de 50% par une mesure de valorisation de ce « passage » dans le privé au sein de leur carrière académique.

Les dispositifs nationaux de soutien aux innovations technologiques

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