Un gisement de « Scale-Up » et de Champions qui échappent au territoire national.
Les potentiels Champions nationaux sont présents principalement sur trois axes d’innovations robotiques: Celui des briques technologiques stratégiques (capteurs, simulation, data analytics, IHM, …), celui des nouvelles robotiques de services professionnels (drones terrestres, maritimes, aériens ; robots médicaux ou agricoles, …) et celui des innovations d’intégration sectorielle, qui est celui de la profondeur technique et de marchés (aéronautique, plasturgie, agro-alimentaire, logistique, médical & santé, par exemples). Ces maillons d’innovation, de la brique à la solution sectorielle, sont en coévolution dans une relation de dépendance – influence, technologique et économique, au sein d’une chaîne de valeur en transformation. Certains acteurs combinent les 3 niveaux d’innovation.
La phase de développement (Vallée de la mort) est trop souvent la porte d’entrée des capitaux internationaux dans les entreprises, start-up ou PME – PMI françaises ou européennes au potentiel international.
Pour ne citer que les exemples les plus connus:
- Solystic acquis par l’américain Northtrop Group en 2001.
- Le nom Aldebaran est effacé par celui du groupe japonais Softbank, qui en a pris le contrôle;
- Medtech, de Bertin Nahum, fondée à Montpellier, est maintenant une entreprise américaine.
- Acrobot (UK) dans le domaine médical a été acquise par son concurrent américain.
- Universal Robots, un pionnier et une entreprise « licorne » d’origine danoise, est maintenant à capitaux américains;
- Dans le domaine de l’IA qui vient irriguer les innovations robotiques, Deepmind (UK, 2010) racheté par Google (2014)
Conserver nos entreprises sur le territoire lorsqu’elles sont en phase d’expérimentations, d’industrialisation et de déploiement est une question d’indépendance technologique et de souveraineté nationale.
A la notable exception de certains dispositifs de BPIFRANCE, les deux focus nationaux sur les liens entre les start-ups et les grands groupes et sur l’Industrie du Futur ont délégué, dans les faits, l’accompagnement des PME-PMI, potentiels fleurons nationaux aux régions et territoires de proximité. La dynamique économique de la robotique française y est le fait de quelques ETI et une majorité de PME-PMI, TPE et start-ups réunies en écosystème souvent au sein de clusters régionaux. Ces Clusters tendent à se regrouper avec l’émergence d’une instance commune à un niveau national (FFCR) mais, pour l’instant, sans « projet partagé » pour le développement sur le territoire et à l’international.
Business France accompagne le mouvement de la French Tech à l’international. La création du label French Fab devrait entraîner l’extension des expertises de « Business France Tech et Services » à la Robotique et autres technologies hardware et ainsi accroître l’efficacité de l’accompagnement des entreprises «Fleurons».

Fabricants de machines spéciales, de robots industriels ou de « nouvelles robotiques », distributeurs et intégrateurs industriels ou de services, c’est plus de 150 PME-PMI robotiques innovantes présentes sur le territoire national, qui portent le potentiel de nouveaux leaderships mondiaux.