les compagnons de l’innovation robotique

L’impact des technologies de rupture sur l’emploi et l’organisation du travail est étudié et documenté par de nombreuses institutions. Pour la France, le Conseil d’Orientation pour l’Emploi conclut que 10% des emplois existantssont très vulnérables à l’automatisation et la numérisation et 50% des emplois susceptibles d’évoluer dans leur contenu, de façon significative à très importante. L’OCDE affiche des pourcentages similaires pour de nombreux autres pays.

Les organisations «tayloristes» de division du travail en tâches favorisent le remplacement des ouvriers de l’industrie par des robots-automates. Aujourd’hui, les robots bénéficient des avancées technologiques des capteurs, des logiciels de contrôle, planification et supervision, des algorithmes d’IA, du numérique, etc. En quelques années, nous sommes passés de l’automate derrière ses cages aux robots «cognitifs», machines apprenantes qui partagent leur espace de travail et coopèrent avec l’homme. La profonde transformation «technologique» de 50% des métiers concerne tous les secteurs : agriculture, médical et santé, industries et services.

Au côté des besoins importants en techniciens et ingénieurs, les services RH définissent de nouvelles capacités et savoir-être: pluridisciplinarité, collaboration en mode projet, agilité dans des environnements complexes, créativité dans la résolution de problèmes,… Les employés s’inquiètent de la précarité et l’appauvrissement de leur travail, de la perte de leurs savoir-faire et se posent la question du sens.

Le système éducatif et de formation continue est mis au défi de répondre à ces nouveaux besoins et ces questionnements. De nouvelles modalités se développent: Les écoles s’ouvrent peu à peu à l’interdisciplinarité; les entreprises développent leurs académies; le numérique est mis à contribution sous de multiples formes; l’apprentissage et la formation par alternance sont remis en avant ; de nouveaux modèles de collaboration sont mis en place, l’Open Source ou les Fablabs par exemple.

S’inspirer du modèle et des valeurs du Compagnonnage semble alors pertinent pour allier les besoins des entreprises et la valorisation des savoir-faire. Le Compagnonnage attire les jeunes par sa culture de l’excellence. De l’aspirant, au compagnon puis au maître, les savoir-faire s’acquièrent en apprentissage dans le cadre de projets d’envergure, nécessitant de multiples disciplines. Les valeurs de partage de connaissances, d’hospitalité et d’entraide ajoutent du sens.

Avec 450 intégrateurs –artisans français, nous disposons d’un vivier de «Maitres-roboticiens» pour créer le mouvement des Compagnons de l’innovation robotique. Reste à identifier, lancer et financer des projets innovants d’envergure. Le rôle des comités stratégiques de filière, des grands groupes, des institutionnels ?  

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