S’émouvoir et éclore

Une chronique parue dans Les Echos, en mars 2020, 1er confinement

Intello confinée, je lis. La profusion et diversité des écrits, des prises de paroles et de position sur le monde d’avant, le confinement, le déconfinement et le monde d’après sont impressionnantes. Tout peut s’articuler autour de trois thématiques:  la complexité de nos systèmes, l’entropie de nos modes de vie, notre raison d’être. Je sème une graine et tente de nouveaux mots.

L’entrepreneuriat, l’innovation et les technologies – numériques en tête, Impression 3D – Robotique et IA, nano et biotech, … – étaient les graines de notre transformation systémique et de ruptures dans nos modes de vie. Elles ont germé en une multitude de jeunes pousses, qui bousculent et s’intègrent à l’environnement existant en vue de créer des écosystèmes. L’évolution technique est le trait fondamental de notre manière d’être au monde.

Au présent, les intempéries font rage. L’exposition aux tourmentes et l’accès aux ressources pour nous en protéger sont disparates, voire discordants. Alors que nous ressentons la souffrance dans nos corps et que nos cœurs sont endeuillés, prendre soin est notre tuteur universel. L’intérêt général, notre engrais.

S’émouvoir

Percevoir nos forces et fragilités et végéter, ensemble, pour nourrir les principes fondamentaux de notre résilience : solidarité, équité, courage. Prendre le temps d’acquérir la force nécessaire au développement de ces nouvelles racines. Prendre le temps de s’émouvoir de l’élan vital des bourgeons du monde d’après. Du temps de conscience de soi et nos relations au monde pour repenser notre engagement dans l’écosystème du vivant.

Eclore et polliniser

Innover dans l’art d’affronter les incertitudes et nous y adapter. Des technologies collaboratives au service du maintien et du développement de la vie. Echapper au déterminisme des détails matériels, des impératifs de confort, du culte de la performance au travail. S’ancrer dans la matérialité pour croitre en vitalité. Ouvrir des espaces de création pour le développement de nos tiges et nos feuilles en reconnaissant nos interdépendances avec nos environnements. Cultiver les biens communs et les liens pour contribuer durablement à de nouveaux équilibres. Eclore en beauté et libérer les saveurs de la fraternité. Polliniser les valeurs de paix et d’harmonie. Et chaque jour, savourer la vie.     

Catherine Simon

Terrienne

Membre de l’écosystème du vivant

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