Philippe Fraisse
Président du GDR Robotique – Groupement De Recherche Robotique;
Professeur à l’Université de Montpellier – LIRMM
Verbatim : « La valeur vient de l’association de l’IA et la robotique en complémentarité »
Informations principales
- Le GdR Robotique (CNRS 3072): 1350 chercheurs, enseignants-chercheurs, post-doc, doctorants, (Universités, CNRS, INRIA, INRA, INSERM, IRSTEA, Mines-Telecom, ENSTA, à Paris), 486 professionnels et 950 étudiants (M2, M1)
- Le GdR Robotique est un groupement structurant de la communauté robotique.
- La France est dans le Top 5 mondial en termes de publications et de recherche.
- Le CEA a un poids financier majeur, mais en volume les UMR (Unités mixtes de recherche) d’universités prédominent, les accords sont essentiellement avec le CNRS (70%). D’autres centres de recherche se distinguent: INRIA (15%), IRSTEA (7%), ONERA, ENSTA, etc (8%).
- Pôles nationaux: Paris, Strasbourg, Nantes, Clermont Ferrand, Grenoble, Toulouse, Montpellier. Pour Hauts de France, entrée de Lille sur la thématique Véhicule du futur et Heudiasyc à Compiègne.
- Une faible participation dans les appels à projets européens (France 5,6% comparé à 12,4% de l’Italie, 17% de l’Angleterre (Brexit?) et 27% de l’Allemagne.
Points clés
- La valeur ajoutée se trouve dans l’association de la Robotique et l’IA, en considérant ces 2 technologies comme complémentaires, sans les amalgamer. Exemple Karlsruhe University – Tamim Asfour.
- Le mécanisme de transfert technologique, notamment le passage à l’industrialisation ne fonctionne pas en France, notamment du fait du manque de financement du développement de matériel Hardware. Nous travaillons pour les autres pays, qui achètent / investissent dans nos start-ups ou PME au moment de leur passage à l’industrialisation et à l’implémentation.
- La start-up n’est pas réellement le bon modèle pour une entreprise robotique “complète”. Elle l’est au niveau des briques technologiques (capteurs, logiciels, manipulateurs – actuateurs…).
- A l’instar des grands groupes asiatiques (Toyota, Honda, Samsung, Doosan, LG, Foxconn, etc), les grands groupes français ne devraient-ils pas construire des filiales dédiées à la robotique, avec une stratégie affirmée et une vision long terme?
- Les ingénieurs “roboticiens” viennent de 3 sections différentes: 60-Mécanique, 61-Automatique et traitement du signal et 27-Informatique. Il n’y a que peu ou pas de formation universitaire “décloisonnée” entre ces disciplines.
Propositions
- Lancement de grands projets supranationaux avec un triptyque FR -DE – IT et la Suisse
- Un focus sur les capteurs, les manipulateurs mobiles et autonomes, les nouveaux matériaux souples, les robots à destination de la Silver Economie.
- Modifier les taux d’amortissement des équipements hardware dans des FUI robotiques avec un accès facilité aux PME-PMI françaises.
- Création d’un DUT robotique en 3 ans
- Création de supports de formations robotiques en ligne
- Des actions “Art et Culture” pour contribuer à l’acceptation/adoption